lundi 31 mai 2010

Le chantage


Tout ayant été exploité, il n'existe qu'un seul moyen pour créer des richesses dans un pays déjà riche : LE CHANTAGE. Cela va du commerçant qui ment en affirmant : "C'est le dernier article qui me reste et si vous ne le prenez pas tout de suite, j'ai un autre client qui est intéressé", jusqu'au plus haut niveau, le gouvernement qui décrète : "Sans le pétrole qui pollue, nous n'aurions pas les moyens de chauffer toute la population du pays cet hiver." C'est alors la peur de manquer ou la peur de rater une affaire qui génère des dépenses artificielles.

Les prédateurs

Que serait notre civilisation humaine si elle ne s'était pas débarrassée de ses prédateurs majeurs, tels les loups, les lions, les ours ou les lycaons ? Sûrement une civilisation inquiète, en perpétuelle remise en cause. Les Romains, pour se donner des frayeurs au milieu des libations, faisaient apporter un cadavre qui restait exposé en position verticale jusqu'à la fin banquet. Tout les convives se rappelaient ainsi que rien n'est jamais gagné et que la mort peut venir à n'importe quel instant.

le prédateur devient la proie < Photo humour

Les excréments


" Chaque année des millions d'êtres humains naissent sur Terre. Ils transforment des tonnes de viande, de fruits et de légumes en tonnes d'excréments. Ils s'agitent, ils se reproduisent puis ils meurent. Ca n'a rien d'extraordinaire mais là réside le sens de notre existence : Naître. Manger. S'agiter. Se reproduire. Crever. Entre temps on à l'impression d'être important parce qu'on fait du bruit avec notre bouche, des mouvements avec nos jambes et nos bras. Moi je dis : nous sommes peu de chose et nous sommes amenés à devenir pourriture puis poussière." Bernard WERBER

La peur


Voici le hit-parade des peurs humaines
(d'après un sondage auprès de 1000 personnes effectué en France en 1990) :
1. Le serpent
2. Le vertige
3. Les araignées
4. Les rats
5. Les guêpes
6. Les parkings souterrains
7. Le feu
8. Le sang
9. L'obscurité
10. La foule

Expansion


Jadis, les économistes estimaient qu'une société saine est une société en expansion. Le taux de croissance servait de thermomètre pour mesurer la santé de toute structure : Etat, entreprise, masse salariale. Il est cependant impossible de toujours foncer en avant, tête baissée. Le temps est venu de stopper l'expansion avant qu'elle ne nous déborde et ne nous écrase.

Conseil


Aime tes ennemis. 
C'est le meilleur moyen pour leur porter sur les nerfs.

Eloge de la fuite

Dans son ouvrage Éloge de la fuite, le biologiste Henri Laborit rapporte que, confronté à une épreuve, l'homme ne dispose que de trois choix :
1. Combattre. 2. Ne rien faire. 3. Fuir.
  • COMBATTRE : c'est l'attitude la plus naturelle et la plus saine. Le corps ne subit pas de dommages psychosomatiques. Le coup reçu est transformé en coup rendu. Mais cette attitude présente quelques inconvénients. On entre dans une spirale d'agressions à répétition. On finit toujours par rencontrer quelqu'un de plus fort qui vous met K-O.
  • NE RIEN FAIRE : c'est ravaler sa rancœur et agir comme si l'on avait pas perçue l'agression. C'est l'attitude la mieux admise et la plus répandue dans les sociétés modernes. Ce qu'on appelle l' "inhibition de l'action". On a envie de casser la figure à l'adversaire, mais étant donné qu'on a conscience du risque de se donner en spectacle, de prendre des coups en retour et de rentrer dans cette spirale d'agression, on ravale sa rage. Dès lors, ce coup de poing qu'on n'inflige pas à l'adversaire, on se l'assène à soi-même. Dans ce type de situation fleurissent des maladies psychosomatiques : ulcères, psoriasis, névralgies, rhumatismes...
  • La troisième voie est LA FUITE. Il en existe de plusieurs sortes : La fuite chimique : alcool, drogue, tabac, antidépresseurs, tranquillisants, somnifères. Elle permet d'effacer ou tout au moins d'atténuer l'agression subie. On oublie. On délire. On dort. Donc ça passe. Mais ce type de fuite dilue aussi le réel, et, peu à peu, l'individu ne supporte plus le monde normal. La fuite géographique : elle consiste à se déplacer sans cesse. On change de travail, d'amis, d'amants, de lieux de vie. Ainsi on fait voyager ses problèmes. On ne les résout pas pour autant, mais on leur fait changer de décors, ce qui est déjà en soi plus rafraîchissant. La fuite artistique, enfin : elle consiste à transformer sa rage, sa colère, sa douleur en oeuvres d'art, films, musiques, romans, sculptures, tableaux... Tout ce qu'on ne s'autorise pas à clamer, on le fait dire à son héros imaginaire. Cela peut ensuite produire un effet de catharsis. Ceux qui verront les héros venger leurs propres affronts bénéficieront aussi de l'effet.

Manipulation


La population se divise en trois groupes. Il y a ceux qui parlent avec pour référence le langage visuel, d'autres utilisent le langage auditif, ou bien encore le langage corporel.

LES VISUELS disent tout naturellement : "Tu vois", car ils ne parlent que par images. Ils montrent, observent, décrivent par couleurs, précisent "c'est clair, c'est flou, c'est transparent". Ils utilisent des expressions comme "le vie en rose", "c'est tout vu", "une peur bleue".

LES AUDITIFS disent tout naturellement : "Tu entends". Ils parlent avec des mots sonores évoquant la musique et le bruit : "sourde oreille", "quelle cloche !", et leurs adjectifs sont : "mélodieux, discordant, audible, retentissant".

LES SENSITIFS CORPORELS disent tout naturellement "Tu sens". Ils parlent par sensations : "tu saisis, tu éprouves, tu craques". Leurs expressions : "en avoir plein le dos", "à croquer". Leurs adjectifs : "froid, chaleureux, excité, calme". L'appartenance à un groupe se reconnaît aussi à la façon dont un interlocuteur bouge les yeux. Si lorsqu'on lui demande de rechercher un souvenir il commence par lever les yeux vers le haut, c'est un visuel. S'il dirige son regard vers le côté, c'est un auditif. S'il baisse les yeux, comme pour rechercher les sensations en lui, c'est un sensitif. Une telle connaissance permet d'agir sur tous les types d'interlocuteurs en jouant sur les trois registres linguistiques.